Le 30 janvier, l’Inspection sociale a présenté aux interlocuteurs sociaux les résultats des visites de contrôles du bien-être au travail effectuées auprès des entreprises du secteur des titres-services. Le rapport confirme ce que les syndicats dénoncent depuis des années: la santé des travailleuses n’est pas une priorité pour les employeurs. Et tant que ce ne sera pas le cas, le dialogue social est rompu.

159 entreprises sur 175 ont commis des infractions !

 

13/09/23 Action @ Federgon

Aujourd'hui 13 septembre, les travailleuses des titres-services étaient une nouvelles fois en action. Elles ont organisé un « Fake baby shower » devant les bureaux de Federgon sur le site de Tour&Taxis. Les travailleuses dénoncent le manque de respect de la part des employeurs.
9 mois après le rapport d'inspection, les employeurs nient toujours les résultats de l’enquête menée par le Service contrôle bien-être et qui confirment différentes études scientifiques réalisées depuis cinq ans.
C'est pourquoi nous demandons aux pouvoirs subsidiants d'agir. En Wallonie, la Ministre Morreale a lancé le mouvement en imposant notamment une visite du domicile et un contrôle médical régulier pour les aide-ménagères. Il appartient maintenant aux autres gouvernements de lui emboiter le pas. Chers ministres, joignez l'acte à la parole et prenez vos responsabilités pour garantir à ces travailleuses des emplois dignes et de qualité.

29/08/23 Action chez le ministre flamand

Les aides-ménagères ont rencontré le Ministre de la Santé Frank Vandenbroucke. Elles ont demandé au Ministre de faire le nécessaire afin que leurs problèmes médicaux soient reconnus comme des maladies professionnelles. Elles ont aussi réclamé des sanctions pour les employeurs qui ne respectent pas la législation relative au bien-être au travail et qui de ce fait, accentuent l'incapacité des aide-ménagères.
Ces revendications ne tombent pas du ciel. Issam Benali: "Il est clair que la santé des aide-ménagères n'est pas une priorité pour les employeurs".
La reconnaissance des maladies professionnelles est pourtant primordiale. En effet, de cette manière, les aide-ménagères peuvent bénéficier de meilleures prestations de soins et du remboursement de nombreux frais auxquels elles doivent faire face!

12/06/23 Action chez le ministre bruxellois

Les aides-ménagères se sont réunies devant le cabinet du ministre bruxellois de l’emploi, Bernard Clerfayt, pour évoquer le manque de suivi des employeurs en matière de santé dans les titres-services.  Grâce à nos actions menées devant les différents cabinets des ministres régionaux, la santé des aides-ménagères est au cœur des débats ministériels.  En effet, ce lundi matin, le ministre fédéral de l’emploi ainsi que les ministres régionaux en charge des titres-services se sont réunis lors d’une conférence interministérielle en vue d’améliorer le bien-être des aides-ménagères.  Nous allons bien entendu suivre attentivement ce groupe de travail. Nous leur rappelons qu’une visite médicale obligatoire 1 fois par an est primordiale pour assurer un bon suivi de la santé des aides-ménagères. 

01/06/23 Action chez le ministre flamand

Nous avons organisé notre troisième journée d'action pour notre campagne "Ma santé n'a pas de prix" au bureau du ministre flamand Brouns à Bruxelles.  Nous avons demandé au ministre de prendre rapidement des décisions obligeant les employeurs à améliorer les conditions de travail et la santé des travailleurs domestiques.  Le ministre a répondu positivement à cette demande et souhaite proposer des mesures avant l'été.

16/05/23 Action chez la ministre wallonne

La deuxième action de notre campagne « ma santé n’a pas de prix » a eu lieu devant le cabinet de la Ministre Morreale à Namur.
Lors de cette rencontre, les aides-ménagères ont pu s’exprimer durant plus d’une heure. En plus du thème de la santé, les déléguées ont abordé plusieurs sujets (pénibilité, salaire,...). Nous avons rappelé que les employeurs agissent en faveur des aides-ménagères que s'ils en sont obligés.
Nous avons donc demandé aux représentants de la Ministre de prendre des décisions rapidement, qui contraignent et forcent les employeurs à améliorer les conditions de travail et la santé des aides-ménagères.

Risques spécifiques liés aux risques chimiques.

 

L'utilisation quotidienne de produits de nettoyage peut entraîner des maladies et des troubles. Plusieurs études ont montré un risque accru de problèmes respiratoires et de maladies de la peau. Il existe même un risque accru de cancer. Étant donné que c'est le client qui fournit les produits de nettoyage, les détergents, les désinfectants, etc., rien ne garantit que ces produits sont sûrs et sains. La loi stipule qu'il incombe à l'employeur d'identifier ces risques et de les réduire au minimum. 120 entreprises sur 175 (68%) n'ont effectué aucune analyse à ce sujet. Il n'y a donc certainement pas de politique préventive en la matière.

Manquement au niveau des risques de TMS


Les "troubles musculo-squelettiques" (TMS) sont un terme générique désignant les problèmes liés aux muscles, aux articulations, aux tendons, aux ligaments et aux nerfs. L'exécution répétée du même mouvement, l'essorage, le balayage, le levage de charges lourdes, une mauvaise posture ou l'utilisation d'un équipement inadéquat peuvent entraîner ces problèmes de dos, de cou, de poignet, de coude, d'épaule, etc.
Une évaluation des risques TMS consiste à examiner et à prévenir les situations/tâches susceptibles de provoquer des troubles musculo-squelettiques. Elle permet ensuite d'élaborer un plan d'action pour réduire ces risques. Une analyse des risques bien menée permet de réduire significativement les risques de troubles musculo-squelettiques.
Dans 64 % des entreprises inspectées, il n'y avait même pas d'analyse de risque spécifique pour les risques de troubles musculo-squelettiques.
Sans parler d'un plan d'action.
Ce manque de suivi par les entreprises des risques de TMS chez les clients a des implications directes sur la santé et la sécurité des travailleurs dans l'exercice de leur travail.
Pour rappel, les troubles musculo-squelettiques sont la première cause d'incapacité de travail en Belgique.

Absence d'une visite de contrôle du domicile du client par l’employeur


L'employeur est responsable de la sécurité et de la salubrité du lieu de travail. Il ne peut le faire qu'en vérifiant au domicile du client si l'équipement mis à la disposition des travailleurs TS répond aux exigences minimales (par exemple, équipement ergonomique, risques liés aux appareils électriques, installations de premiers secours, produits de nettoyage sûrs).
Dans 86 entreprises sur 175 (soit 49%), cette exigence n'a pas été respectée. Ces employeurs n'ont donc pas pu démontrer qu'une personne de l'agence avait rendu visite au client lors de l'entretien d'accueil, ni que l'équipement fourni aux travailleurs TS répondait aux exigences minimales. Il a été constaté que, souvent, les personnes ne vérifient pas si l'équipement convient ou est suffisamment adapté au travail à effectuer. Par conséquent, la sécurité et la santé des travailleurs ne peuvent être garanties.

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Nous appelons les gouvernements à agir de toute urgence. D’utiliser les outils dont ils disposent et de légiférer pour contraindre les employeurs à respecter la loi. De garantir aux travailleuses un environnement sûr et sain. Quant aux Fédérations patronales, elles doivent arrêter de couvrir les cow-boys et les patrons voyous. Et ce, même s’il s’agit de leurs affiliés.

 

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